Un enfant, on dirait que c'est né pour faire des bêtises. Souvent, on pense aux garçons. Cette fois-ci, c'est une fille : Sophie ! Nous suivons les aventures de Sophie, passionnée de poissons rouges et d'écureuils, un jour tentée d'ouvrir un salon de thé, un autre jouant avec un loup comme on joue avec le feu. Mais pourra-t-elle se sortir de toutes ses bêtises ?
Spectacle pouvant être vu indépendamment des Malheurs de Sophie, 6 nouvelles bêtises
Auteur & Adaptation : Nicolas Saulais
d'après l'œuvre de Sophie Rostopchine, Comtesse de Ségur
Mise en scène : Mathieu Reverdy
Comédiens : Agathe Quelquejay et Rémi Goutalier
En alternance avec : Solène Cornu, Margaux Gorce et Alexandre Bidaud
Musiques : Nicolas Saulais
Scénographie : Jérôme Meunier
Costumes & Masques : Aymeline Lestrat
Lumières : Pierre Blostin
On retrouve quelques épisodes fameux de la Comtesse de Ségur comme les petits poissons, les fruits confits ou encore le thé réalisé à partir de l'eau de l'écuelle de Napoléon le chien.
Tout occupée qu'elle est à mettre sur pied ses stratagèmes pour, au choix : se régaler, utiliser son couteau tout neuf, ou éviter la sentence maternelle, Sophie ne sait pas encore que son destin sera bientôt bousculé par l'Amérique. Les comédiens jouent un duo de terribles bambins. Le tout s'articule dans une mise en scène dynamique. Un classique revisité à la sauce Compagnie des suricates délicieusement régressif.
Dans cette adaptation fine et moderne du roman de la comtesse de Ségur, les caractères opposés des petits héros ne sont jamais prétexte à caricature. Seule une voix off (voix de la mère, madame de Réan) rappelle les règles avec douceur. Les deux comédiens interprètent avec justesse, dans un décor simple, ces jolies saynètes où l'enfant apprend par lui-même à grandir.
Excellente adaptation de la Comtesse de Ségur. Les bêtises de Sophie amusent toujours autant les enfants. Les épisodes du célèbre roman sont ici bien choisis, les comédiens jouent juste, la mise en scène fourmille de bonnes idées. C'est un spectacle à voir sans hésiter! Outre la fidélité au texte, l'intérêt de cette version concerne ses vertus pédagogiques. Si Sophie est très inventive : "Je suis obligée de désobéir, on m'interdit tout", sa mère, représentée par une voix off, est aussi patiente que judicieuse dans la manière d'accorder son pardon. Quant à cousin Paul, il endosse plusieurs rôles, dont celui de la bonne, où il se régale (et nous avec). Sophie, elle, est délicieuse de candeur ingénue, comment ne pas croire en sa sincérité?